Notre classement des 10 meilleurs films de Marlon Brando

Place maintenant à notre classement des meilleurs films de Marlon Brando. L’acteur le plus marquant de l’histoire du cinéma américain ? Un bafouilleur surestimé ? Un génie ? Un égoïste paresseux et belliqueux ? Dès sa première apparition sur grand écran, dans The Men (1950) de Fred Zinneman, Marlon Brando a attiré l’attention et divisé l’opinion.

Brando était tout à fait capable de s’amuser, en particulier dans la dernière partie de son demi-siècle devant la caméra, mais peu de gens pouvaient l’égaler à son apogée. En tant que praticien le plus connu de la technique de la “méthode”, aucune star n’a été plus responsable de l’éloignement de la trajectoire de l’acteur hollywoodien de l’élocution gentillette des années 1930 et 1940 vers quelque chose qui semblait plus authentiquement, imparfaitement humain. Bien qu’il y ait certainement une façon de s’exprimer propre à Marlon Brando (souvent imitée avec humour), il n’y a jamais vraiment eu de personnage type de Brando – il pouvait et voulait jouer n’importe quoi, des personnages historiques nobles aux jeunes punks vêtus de cuir, des héros au grand cœur aux méchants psychopathes.

Découvrons ensemble le meilleur de la filmographie de Marlon Brando

La légende l’a peut-être transformé en une sorte de caricature, mais même un survol rapide des moments forts de sa filmographie révèle un acteur imprévisible et résolument vivant. Voici 10 des meilleures performances d’une carrière cinématographique sans pareille.

Découvrez notre top 10 des meilleurs films de Marlon Brando

10) Un tramway nommé désir (1951)

On commenc enotre liste des meilleurs films de Marlon Brando avec Un Tramway nommé Désir. Reprenant son rôle de la production à succès de Broadway (avec la majorité de la distribution et le réalisateur Elia Kazan), le rôle inoubliable de Brando dans la peau du brutal Stanley Kowalski – ses répliques sans fard, sa sexualité transpirante, presque sauvage, la promesse de violence dans son regard vorace – a véritablement fait de l’acteur un nouveau phénomène cinématographique.

La polarité des styles de Brando et de Vivien Leigh, qui a reçu une formation classique, ajoute de l’électricité aux confrontations déjà chargées entre Stanley et sa belle-sœur du Sud. Tous deux recevront des éloges nombreux et extravagants pour leurs performances, ainsi que des nominations aux Oscars (Leigh remporte le prix de la meilleure actrice).

9) Jules César (1953)

Bien que Jules César s’intéresse davantage au meurtrier du souverain, Brutus (James Mason), qu’au solide Marc-Antoine de Brando, cette adaptation classique de Shakespeare a donné à l’icône naissante l’occasion de prouver qu’il pouvait rivaliser avec de grands acteurs tels que Mason et John Gielgud sur un sujet qui semblait bien plus adapté à leurs compétences théâtrales.

Malgré un temps d’écran relativement réduit, son grand moment – l’oraison funèbre de Marc-Antoine pour César – reste éblouissant par sa puissance, son magnétisme et ses nuances ; un mariage étonnamment parfait entre l’acteur et le matériau. Brando n’avait jamais interprété Shakespeare auparavant et ne le ferait plus jamais, mais Jules César a suffi à montrer qu’il en était plus que capable. L’un de smeilleurs films de la filmographie de Marlon Brando.

8) Sur les quais – 1954 – l’un des meilleurs films de Marlon Brando

Dans sa troisième et dernière collaboration avec Elia Kazan, Brando incarne Terry Malloy, un docker pris au piège entre son embrigadement périlleux dans un syndicat corrompu et son affection grandissante pour Edie Doyle (Eva Marie Saint), la sœur d’un homme qu’il a involontairement aidé à tuer.

Peut-être la performance la plus texturée de toute sa filmographie, le Terry de Brando est anéanti par le dégoût de soi mais débordant de charme ; bouillonnant de violence, mais tendre et douloureusement fragile. Son discours emblématique “I coulda been a contender…” (qu’il a contribué à écrire) n’est pas seulement un point culminant de sa carrière, mais aussi de l’histoire de l’interprétation à l’écran.

7) L’Homme à la peau de serpent – 1960

Bien qu’il n’ait jamais reçu l’accueil élogieux de son autre film sur Tennessee Williams, Un tramway nommé désir, Brando est tout aussi convaincant – quoique d’une manière nettement différente – dans L’Homme à la peau de serpent.

Dans le rôle de Valentine “Snakeskin” Xavier, un vagabond à la voix douce qui se lie à la fois à l’épouse malheureuse (Anna Magnani) d’un agresseur malade et à l’alcoolique de la ville (Joanne Woodward), il est énigmatique et séduisant ; il est le doux contrepoint de la rudesse machiste qui domine la vie des femmes de la ville. Bien que leur collaboration ait été houleuse, Brando et Magnani sont fascinants ensemble, apportant une passion désespérée à la relation non conventionnelle qui est au centre du film. L’un des meilleurs films de Marlon Brando.

6) La Vengeance aux deux visages – 1961

On poursuit notre remontée du classement des meilleurs films de Marlon Brando avec La Vengeance aux deux visages. Pour sa seule réalisation, Marlon Brando incarne Kid Rio, un braqueur de banque trahi par son partenaire (Karl Malden) et condamné à cinq ans de prison, qui est déterminé à se venger.

Avec La Vengeance aux deux visages, Brando travaillait pour la troisième fois avec son ami Malden, et leur alchimie est telle qu’elle permet au film de tenir sur la longueur. En tant que partenaires proches devenus ennemis mortels, les deux hommes offrent des sourires de requin tout en brandissant des couteaux dans leur dos, créant ainsi une tension croissante et fascinante. Les aspects romantiques du film sont moins réussis, mais les confrontations entre Brando et Malden sont toujours passionnantes.

5) Les Révoltés du Bounty – 1962

Bien qu’il soit largement considéré comme le premier film dans lequel son comportement hors écran est allé trop loin, et malgré un accent que l’on pourrait qualifier de “douteux”, la performance de Brando dans Les Révoltés du Bounty est pleine d’entrain et extrêmement divertissante.

Dans le rôle de Fletcher Christian, l’officier de marine un peu fripon qui sera le fer de lance de la mutinerie contre le capitaine sadique Bligh (Trevor Howard), Brando est à la fois délicieusement insouciant et convaincant, faisant de la lente évolution morale de son personnage un voyage aussi fascinant que celui du navire en question. Le public contemporain n’était cependant pas d’accord, et le film a marqué le début d’une décennie d’échecs critiques et commerciaux pour Brando.

4) La poursuite impitoyable – 1966 – L’un des meilleurs films de Marlon Brando

L’évadé de prison injustement condamné par Robert Redford se retrouve au centre d’une terrifiante chasse à l’homme, et le sympathique shérif incarné par Brando est la seule personne qui se dresse entre lui et la foule en délire dans le très sous-estimé The Chase d’Arthur Penn.

Le shérif Calder est l’un des personnages les plus simples et les plus honnêtes de la filmographie de Brando, mais son épuisement face aux gens terribles qu’il a juré de servir et de protéger confère à son rôle central une complexité vivante et vulnérable. Une technique de tournage inhabituelle suggérée par Brando – qui consiste à accélérer les coups de poing réels, mais qui atterrissent lentement, pour donner l’impression qu’ils causent de véritables dégâts – rend le passage à tabac de Calder par la mafia encore difficile à regarder aujourd’hui.

Place maintenant au podium du meilleur de la filmographie de Marlon Brando

3) Reflets dans un oeil d’or – 1967

Dans cette adaptation de Carson McCullers, Brando joue le rôle d’un major de l’armée qui doit faire face à son homosexualité refoulée, à sa femme adultère (Elizabeth Taylor) et à une attirance pour un jeune soldat (Robert Forster, qui fait ses débuts au cinéma), sur une base militaire du sud en temps de paix.

Reflets dans un œil d’or est un film rempli d’interprétations grandioses et d’actions scandaleuses (à un moment, Taylor fouette Brando à plusieurs reprises au visage avec une cravache). En revanche, Brando rend le refoulement du major interne jusqu’à la douleur physique, se repliant de manière palpable sur lui-même jusqu’à ce que toutes ses émotions refoulées se déchaînent, avec des conséquences tragiques. Bienvenue sur le podium des meilleurs films de Marlon Brando.

2) Le Parrain – 1972 – L’un des meilleurs films de Marlon Brando

Après une longue série de rôles principaux dans des films qui n’ont pas eu de succès au box-office, Le Parrain a relancé la célébrité de Brando (même si persuader l’acteur d’accepter le rôle et le studio de l’approuver s’est avéré être un défi de taille). Il lui a valu son deuxième – notoire – Oscar.

Il n’avait que 47 ans au moment du tournage, mais le maquilleur Dick Smith a aidé à transformer Brando en un septuagénaire convaincant. Le fait d’incarner le patriarche de la mafia Don Corleone avec une telle gravité magnétique allait véritablement marquer le début de la deuxième phase de la carrière de Brando, lorsqu’il serait davantage considéré comme une véritable légende vivante que comme un acteur en activité. Un indispensable dans la filmographie de Marlon Brando.

1) Apocalypse Now – 1979

En tête de notre liste des meilleurs films de Marlon Brando, on retrouve Apocalyse Now. À l’époque d’Apocalypse Now, Brando l’acteur avait depuis longtemps été cannibalisé par Brando la légende, les récits éhontés de ses frasques en coulisses prenant souvent le pas sur le travail qu’il accomplissait à l’écran.

Tout cela a joué en faveur de Brando lorsqu’il s’est agi d’incarner le colonel Kurtz, car ses célèbres manigances en dehors de l’écran ont donné un poids énorme à son interprétation déjà formidable de ce personnage plus grand que nature. Bien qu’il ait continué à faire des apparitions sporadiques dans des films de qualité variable jusqu’en 2001, la grandeur opératique d’Apocalypse Now semble être le chant du cygne le plus approprié pour une carrière d’une ampleur inégalée.